Sommaire
{{Définition :}}
un élève allophone est un élève dont la ou les langues premières sont autres que le français.
Le CASNAV ( centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs) évalue tous les élèves nouvellement arrivés, c'est-à-dire non scolarisés sur le territoire français durant l'intégralité de l'année scolaire précédente, à partir du cours préparatoire, conformément à la circulaire n°2012-141 du 2 octobre 2012.
{{Procédure :}}
- Dés son arrivée, l'élève est inscrit dans une école par les services de la mairie, dans sa classe d'âge.
- Le directeur de l'école envoie au Casnav la fiche contact numérique ci-dessous.
- Cette fiche est transmise à un formateur du Casnav qui prend contact rapidement avec l'école pour convenir d'un rendez-vous.
- Le directeur d'école s'assure de la présence des représentants légaux de l'enfant lors du rendez-vous.
- Le formateur du Casnav rencontre l'enfant et la famille pour reconstituer le parcours scolaire de l'élève et lui faire passer des tests dans sa langue d'origine en français et en mathématiques.
- Un compte rendu avec des préconisations pédagogiques est rédigé par le formateur, et envoyé à l'IEN. Si des besoins de cours en UPE2A sont déterminés, la conseillère pédagogique mandatera l'enseignante spécialisée mobile pour se rendre auprès de l'élève en question.
- Les besoins de l'élève allophone étant évolutifs, les horaires d'intervention de l'enseignante spécialisée seront modulables au cours de l'année.
- Cette prise en charge dure en moyenne un an.
- La fiche de suivi, jointe au compte rendu fait partie du dossier scolaire de l'élève et est transmise en cas de changement d'école. Elle est complétée par l'enseignant de FLS (français langue seconde) et par l'enseignant de la classe.
{{Préconisations:}}
- Accueillir un enfant allophone dans sa classe demande de la part de l’enseignant une attention particulière et beaucoup de bienveillance afin d’intégrer rapidement cet élève au sein de l’école.
- Un certain nombre de préconisations sont à suivre, souvent faciles à mettre en œuvre, faites intuitivement par les enseignants dans la plupart des cas (cf documents eduscol).
- En fonction de l’enfant, de son vécu, et de son passé scolaire dans sa langue d’origine, la durée nécessaire pour acquérir un niveau de langue suffisant est très variable et se situe entre six mois et trois ans.
- L’inclusion dans une classe ordinaire et le plus proche de sa classe d’âge doit constituer la modalité principale de scolarisation.
{{Conseils à destination des enseignants accueillant un élève allophone}}
La priorité, avant de favoriser le transfert de connaissances, consiste à sécuriser cet enfant, lui donner les éléments de base pour exprimer ses besoins, ses manques et ses incompréhensions.
L’élève doit rapidement être capable de :
- s’orienter dans l’école (cour, classes, toilettes, cantine, bibliothèque, bureau…) et dans la classe (tableau, espaces spécifiques),
- se repérer dans la journée,
- identifier les différentes personnes qui gravitent autour de l’école (nom et rôle)
- savoir se présenter : je m’appelle…
- utiliser les règles de politesse : bonjour, au revoir, merci, s’il vous plait
- comprendre ce que l’on attend de lui et pour cela avoir des exigences à minima (recours à des représentations symboliques des consignes),
- se constituer un imagier ou un répertoire pour mémoriser les mots nouveaux,
- prendre le temps d’observer.
Pour communiquer avec un élève allophone, et l’aider à se familiariser avec les sonorités et les expressions de la langue française, voici quelques règles à respecter :
- ralentir le débit, articuler, parler face à l’enfant,
- faire des phrases simples,
- utiliser un vocabulaire simple et « transparent »,
- ne pas chercher à tout expliquer
- ne pas le noyer dans un flot de paroles
- être attentif à ses réactions,
- repérer les situations où il se sent à l’aise.
Autres pistes à développer :
- Désigner des élèves référents différents selon l’activité (E.P.S., arts plastiques, mathématiques…) de façon à intégrer et à rassurer l’élève.
- L’intégrer le plus possible à la vie de la classe (par exemple : dès qu’il connaîtra les prénoms de ses camarades, lui proposer de distribuer le matériel à chacun ; lui faire répéter des consignes simples).
- Accepter que l’élève nouvel arrivant « décroche » régulièrement au cours de la journée : car il est très fatigant d’être toute une journée en immersion dans une langue étrangère.
- S’il s’exprime dans sa langue, seul ou avec un camarade, ne pas interpréter ses paroles.
- Valoriser sa culture d’origine en lui proposant d’apporter un objet (ou un mot, ou un plat de cuisine…) s’il le souhaite. Attention cependant à ne pas stigmatiser telle ou telle culture, les considérer toutes à égalité.
- Il est normal que l’élève apprenant le français ne s’exprime pas spontanément, même après un certain nombre de mois en France. Il ne prendra la parole que lorsqu’il estimera avoir une maîtrise suffisante de sa langue d’accueil, d’autre part, dans certaines cultures, la parole de l’enfant n’est pas autorisée.
- Ne pas se décourager. Continuer de s’adresser à lui, et préférer à certains moments le langage non verbal (sourire, mimique, gestes…) afin de solliciter son envie de communiquer.
- Faire répéter ce qu’il est en train de faire en utilisant la première personne (par exemple : « je distribue les cahiers », ou « j’écris la date au tableau»). La répétition et l’imprégnation font partie des processus d’acquisition d’une langue, mais ne pas oublier d’utiliser ces techniques toujours en situation.
- Quand l’élève a commencé l’apprentissage de la langue française, prévoir un lexique (accompagné d’images) propre à chaque discipline d’éveil. Nous vous conseillons dans les éditions Retz « Le lexique de ma classe ».
- Ne pas noter l’élève nouvel arrivant, ne pas le classer. Prévoir des évaluations adaptées à ses acquis en langue française.
Si l’enseignante spécialisée intervient auprès de l’élève, ne pas hésiter à lui demander des conseils et à faire régulièrement le point sur les acquis en réinvestissant les champs lexicaux travaillés.
{{Pour en savoir plus :}}
Textes de référence et ressources du [site Eduscol->
http://eduscol.education.fr/cid59114/ressources-pour-les-eana.html]
Site du rectorat d’Amiens et responsable [CASNAV->http://www.ac-amiens.fr/services-et-informations/annuaire/pedagogie-et-scolarite/casnav-centre-academique-pour-la-scolarisation-des-enfants-allophones-nouvellement-arrives-et-des-enfants-issus-de-familles-itinerantes-et-de-voyageurs/]
Enfants allophones nouvellement arrivés (EANA)
Définition :
un élève allophone est un élève dont la ou les langues premières sont autres que le français.
Le CASNAV ( centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs) évalue tous les élèves nouvellement arrivés, c’est-à-dire non scolarisés sur le territoire français durant l’intégralité de l’année scolaire précédente, à partir du cours préparatoire, conformément à la circulaire n°2012-141 du 2 octobre 2012.
Procédure :
- Dés son arrivée, l’élève est inscrit dans une école par les services de la mairie, dans sa classe d’âge.
- Le directeur de l’école envoie au Casnav la fiche contact numérique ci-dessous.
-
format Word - 200.5 kio
- Cette fiche est transmise à un formateur du Casnav qui prend contact rapidement avec l’école pour convenir d’un rendez-vous.
- Le directeur d’école s’assure de la présence des représentants légaux de l’enfant lors du rendez-vous.
- Le formateur du Casnav rencontre l’enfant et la famille pour reconstituer le parcours scolaire de l’élève et lui faire passer des tests dans sa langue d’origine en français et en mathématiques.
- Un compte rendu avec des préconisations pédagogiques est rédigé par le formateur, et envoyé à l’IEN. Si des besoins de cours en UPE2A sont déterminés, la conseillère pédagogique mandatera l’enseignante spécialisée mobile pour se rendre auprès de l’élève en question.
- Les besoins de l’élève allophone étant évolutifs, les horaires d’intervention de l’enseignante spécialisée seront modulables au cours de l’année.
- Cette prise en charge dure en moyenne un an.
- La fiche de suivi, jointe au compte rendu fait partie du dossier scolaire de l’élève et est transmise en cas de changement d’école. Elle est complétée par l’enseignant de FLS (français langue seconde) et par l’enseignant de la classe.
Préconisations :
- Accueillir un enfant allophone dans sa classe demande de la part de l’enseignant une attention particulière et beaucoup de bienveillance afin d’intégrer rapidement cet élève au sein de l’école.
- Un certain nombre de préconisations sont à suivre, souvent faciles à mettre en œuvre, faites intuitivement par les enseignants dans la plupart des cas (cf documents eduscol).
- En fonction de l’enfant, de son vécu, et de son passé scolaire dans sa langue d’origine, la durée nécessaire pour acquérir un niveau de langue suffisant est très variable et se situe entre six mois et trois ans.
- L’inclusion dans une classe ordinaire et le plus proche de sa classe d’âge doit constituer la modalité principale de scolarisation.
Conseils à destination des enseignants accueillant un élève allophone
La priorité, avant de favoriser le transfert de connaissances, consiste à sécuriser cet enfant, lui donner les éléments de base pour exprimer ses besoins, ses manques et ses incompréhensions.
L’élève doit rapidement être capable de :
- s’orienter dans l’école (cour, classes, toilettes, cantine, bibliothèque, bureau…) et dans la classe (tableau, espaces spécifiques),
- se repérer dans la journée,
- identifier les différentes personnes qui gravitent autour de l’école (nom et rôle)
- savoir se présenter : je m’appelle…
- utiliser les règles de politesse : bonjour, au revoir, merci, s’il vous plait
- comprendre ce que l’on attend de lui et pour cela avoir des exigences à minima (recours à des représentations symboliques des consignes),
- se constituer un imagier ou un répertoire pour mémoriser les mots nouveaux,
- prendre le temps d’observer.
Pour communiquer avec un élève allophone, et l’aider à se familiariser avec les sonorités et les expressions de la langue française, voici quelques règles à respecter :
- ralentir le débit, articuler, parler face à l’enfant,
- faire des phrases simples,
- utiliser un vocabulaire simple et « transparent »,
- ne pas chercher à tout expliquer
- ne pas le noyer dans un flot de paroles
- être attentif à ses réactions,
- repérer les situations où il se sent à l’aise.
Autres pistes à développer :
- Désigner des élèves référents différents selon l’activité (E.P.S., arts plastiques, mathématiques…) de façon à intégrer et à rassurer l’élève.
- L’intégrer le plus possible à la vie de la classe (par exemple : dès qu’il connaîtra les prénoms de ses camarades, lui proposer de distribuer le matériel à chacun ; lui faire répéter des consignes simples).
- Accepter que l’élève nouvel arrivant « décroche » régulièrement au cours de la journée : car il est très fatigant d’être toute une journée en immersion dans une langue étrangère.
- S’il s’exprime dans sa langue, seul ou avec un camarade, ne pas interpréter ses paroles.
- Valoriser sa culture d’origine en lui proposant d’apporter un objet (ou un mot, ou un plat de cuisine…) s’il le souhaite. Attention cependant à ne pas stigmatiser telle ou telle culture, les considérer toutes à égalité.
- Il est normal que l’élève apprenant le français ne s’exprime pas spontanément, même après un certain nombre de mois en France. Il ne prendra la parole que lorsqu’il estimera avoir une maîtrise suffisante de sa langue d’accueil, d’autre part, dans certaines cultures, la parole de l’enfant n’est pas autorisée.
- Ne pas se décourager. Continuer de s’adresser à lui, et préférer à certains moments le langage non verbal (sourire, mimique, gestes…) afin de solliciter son envie de communiquer.
- Faire répéter ce qu’il est en train de faire en utilisant la première personne (par exemple : « je distribue les cahiers », ou « j’écris la date au tableau »). La répétition et l’imprégnation font partie des processus d’acquisition d’une langue, mais ne pas oublier d’utiliser ces techniques toujours en situation.
- Quand l’élève a commencé l’apprentissage de la langue française, prévoir un lexique (accompagné d’images) propre à chaque discipline d’éveil. Nous vous conseillons dans les éditions Retz « Le lexique de ma classe ».
- Ne pas noter l’élève nouvel arrivant, ne pas le classer. Prévoir des évaluations adaptées à ses acquis en langue française.
Si l’enseignante spécialisée intervient auprès de l’élève, ne pas hésiter à lui demander des conseils et à faire régulièrement le point sur les acquis en réinvestissant les champs lexicaux travaillés.
Pour en savoir plus :
Textes de référence et ressources du site Eduscol
Site du rectorat d’Amiens et responsable CASNAV
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Mise à jour : 15 septembre 2021